Vous êtes ici : Accueil 9 Actualités au Sénat 9 PROPOSITION DE LOI : agir contre les violences intrafamiliales

PROPOSITION DE LOI : agir contre les violences intrafamiliales

12 mars 2024 | Actualités au Sénat, Au Sénat

J’intervenais le 12 mars dernier au Sénat sur le texte relatif aux violences intra familiales.
Un chiffre aussi effrayant qu’effroyable : 1 enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents. C’est pour apporter une réponse à ce fléau que j’ai tenu à soutenir cette proposition de loi !
Cette fois, on a eu le droit à des débats riches qui ont permis d’approfondir la co-construction de ce texte, grâce à une navette parlementaire qui s’est faite sans procédure accélérée. La protection des enfants fait partie de ces sujets à la fois complexes et sensibles qui nécessitent temps de réflexion, rigueur juridique, et travail transpartisan, afin de légiférer de manière efficiente.

La présente proposition de loi, qui s’inscrit dans la continuité de deux lois précédentes sur l’autorité parentale, met en œuvre plusieurs recommandations issues de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) et d’associations, dont je salue l’action.

La finalité de ce texte est de mieux protéger les enfants victimes de parents violents, en particulier incestueux. L’article 1er prévoit la suspension provisoire de plein droit de l’exercice de l’autorité parentale dès le stade des poursuites pour le parent poursuivi pour crime contre l’autre parent ou pour crime ou agression sexuelle sur son enfant. L’article 2 pose le principe d’un retrait total de l’autorité parentale en cas de condamnations pour ces infractions.

En séance, nous avons voté en faveur de :

  • l’exonération de toute obligation d’informer préalablement l’autre parent d’un changement de résidence en cas d’ordonnance de protection ;
  • la suspension du droit de visite et d’hébergement de l’enfant mineur dans le cadre d’un contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en relation ou interdiction de paraître ;
  • l’impossibilité pour un parent privé de l’exercice de l’autorité parentale par le juge d’en demander la restitution avant l’expiration d’un délai de six mois après que ce jugement soit devenu irrévocable.

Le texte a été définitivement adopté par notre assemblée le 12 mars et promulgué le 18 mars dernier.

À lire aussi